Professeur : Dominique RENARD
Au cours de trois séances illustrées de nombreux extraits de films et coupées par une pause, nous découvrirons un aspect méconnu mais essentiel de l’œuvre de Jean Giono. En 1958, François Truffaut écrivait : « Giono est l’écrivain qui pourrait apporter le plus au cinéma. » En effet, malgré ses réticences à l’égard de l’industrie du cinéma, l’écrivain consacra beaucoup de temps à ce moyen d’expression qui le fascinait. Les adaptations que Pagnol donna avec succès de ses premiers romans dans les années 30 finirent par le décevoir et les relations entre les deux hommes s’envenimèrent. Après la guerre, Giono se lança dans l’aventure très innovante de L’Eau Vive (1958). De nombreux projets cinématographiques l’occuperont jusqu’à sa mort. Il deviendra metteur en scène (Crésus, 1960) puis producteur et scénariste d’une adaptation qui ose une réinvention totale de son roman Un Roi sans divertissement (1963), et il présidera même le jury du Festival de Cannes en 1961 ! Après son décès en 1970, de nombreux films et téléfilms de qualité seront adaptés de son œuvre.